Aimer une bestiole, pas toujours facile

Je suis en amour avec un être qui déborde de patience. Un être qui a besoin de temps. Beaucoup de temps. Son niveau d’adaptation aux nouvelles choses et relativement plus longue que la mienne. Sa vision est aussi légèrement différente, de par ses expériences de vie personnelles et la mienne, définies aussi par ce que j’ai vécu, subi et réalisé.

Pour ma Bestiole, prendre son temps c’est primordial. Un léger côté amer s’est aussi installé avec le temps puisque son historique d’idéal en a pris une claque. Donc, je ne peux pas le brusquer. Je ne dois surtout pas.

En plus d’ajouter que nous habitons loin, l’un de l’autre que sa situation n’est pas simple (du moins, un peu plus compliquée que la mienne), notre “relation” est un peu plus compliquée que ça ne devrait l’être. Genre: profiterpleinementlundelautretoutletempsunpardessuslautre !

Je ne le cache pas, par bout, je trouve ça difficile. Je suis impulsive, intense, vraie et franche et souvent, je me sens un peu obligée de me “breaker” pour lui donner de l’air, lui donner du temps. Essayer de comprendre son point de vue, sans vouloir bousculer les choses et l’apprivoiser patiemment. C’est un travail de longue haleine, avec lequel je ne suis pas habituée.

Je n’ai pas appris la patience, et dans la société où tout un chacun prône l’imposition de ses limites personnelles, les “c’est comme ça, où je ne veux pas de toi dans ma vie”, essayer d’éviter l’inacceptable pour éviter d’être quelqu’un d’autre, j’ai pris aussi le pli. Crispée, la peur au ventre de vouloir encore m’adapter trop à l’autre, pour que ça marche.

Mais intérieurement, je sais que ça n’a pas de bon sens. Si j’en arrive à imposer un laps de temps parce que moi, je suis trop prime… ma bestiole, ne restera pas. Et la bestiole, je l’aime.

Je choisis donc d’accepter ce qui pourrait être inacceptable pour d’autres, insupportables, sachant dans ma tête que ce n’est que temporaire. Parce que je sais que le Grand Loup va finir par s’adoucir et se rapprocher doucement. Même si ça me fait pleurer par moment, même si c’est difficile.

Au fin fond de moi, j’accepte tant bien que mal, combattant mon profond moi, ce moment difficile, parce que je sais qu’il en vaut le combat. Et le jour où, ça sera plus difficile, je saurai que je suis capable d’être debout à ses côtés et qu’il pourra s’appuyer sur moi pour combattre ensemble les épreuves que la vie nous garochera.

Un grand chevalier à pales (ami) disait régulièrement “Faut pas que ça soit facile, Maryse!”

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