Déprogrammée

 

C’est gros, trop gros. C’est puissant, trop. C’est hors de contrôle. La tête me tourne. Estimant chaque détails comme le pire danger, peur d’en mourir. Peur… juste peur.

C’est différent. Trop. C’est inhabituel, déstabilisant. C’est effrayant, parce que la garantie ne cicatrisera pas les blessures, s’il y en a. C’est horrible et doux en même temps. Mais ça tourne. Trop vite. Je n’ai pas le temps de me ressaisir. De réfléchir. En perpétuel mouvement, je panique. Je RÉagis sous l’impulsion. Je détruis. Je contre-attaque… je ne serai pas déçue. Pas ce coup là.

C’est de l’inconnu, un abandon total au “je ne sais pas” et au “combien de temps”. Une impression d’étouffement, de manquer d’air. Ne rien diriger vraiment ou essayer et en échapper des bouts. J’en viens à être complètement cinglée.

Faire mal par peur d’être aimé. C’est comme s’empêcher de vivre par peur de mourir. Ou se couper des morceaux, par peur d’en perdre des bouts dans un accident, qui n’arrivera peut-être jamais. C’est fermer toutes les portes et les verrouiller  au cas où quelqu’un viendrait faire du mal ou des ravages. C’est prévoir une guerre parce qu’on a peur de se faire attaquer.

Mais peut-être que de la guerre… il y en a aura pas !

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